Laver linge avec lessives naturelles écologique

naturelles écologique
Le linge doit sortir de la machine « extra doux », « plus blanc que blanc », « fleurant bon la lavande »… La plupart des lessives nous promettent des merveilles, mais à grand renfort de substances contestées sur le plan de la santé et de l’environnement. Chaque Français consomme par an dix kilos de lessive dont une grande quantité pour le linge, soit 526 000 tonnes contre 130 000 tonnes pour la vaisselle. Eviter la pollution des composants pétrochimiques Pourquoi une lessive écologique ? Parce que les lessives conventionnelles renferment des composants issus de la pétrochimie, comme l’ammoniaque, le chlore… On y trouve de nombreux produits synthétiques agents blanchissants, adoucissants, colorants ou parfums, dont certains sont allergènes comme l’alcool benzylique ou le salicylate de benzyle. Certains de leurs agents anti-calcaire sont à l’origine du phénomène d’eutrophisation (la prolifération des algues vertes) : l’oxygène se raréfie dans l’eau et les poissons disparaissent. Ces détergents peuvent aussi contenir des enzymes génétiquement modifiées. Certes, les composants des lessives conventionnelles sont moins agressifs qu’il y a quelques années, mais ils continuent à poser un problème de pollution. Dans le meilleur des cas, l’eau sale de la machine à laver est traitée dans une station d’épuration. Le plus souvent, elle rejoint les eaux de surface et perturbe les éco-systèmes aquatiques et jusqu’à la flore du littoral. Par exemple, les tensioactifs pétrochimiques rejetés avec les eaux usées dans la mer se retrouvent dans les embruns après s’être mêlés aux hydrocarbures qui flottent à la surface de l’eau. Ces embruns pollués détruisent les arbres et les arbustes du rivage méditerranéen. À savoir : un tensioactif (agent nettoyant) d’origine pétrochimique décolle seulement les graisses, contrairement à un tensioactif d’origine végétale qui les dissout. A base d’huiles de coprah, de colza Les lessives écologiques ne renferment pas de composants dérivés du pétrole, mais des matières premières renouvelables d’origine végétale ou minérale. Elles sont biodégradables en trois jours pour la plupart et ne contaminent pas le milieu aquatique. Non testées sur les animaux, elles ne sont pas agressives pour la peau. Les emballages sont souvent composés à 95% de papier recyclé ou de polyéthylène 100 % recyclable. Elles existent sous forme de poudres ou de liquides, de produits pour le lainage, d’assouplissants… Un bon produit contient : « Des tensioactifs non ioniques d’origine végétale : savon de coprah et palme, huilerie coprah, colza, bases sucrières… Lors de leur biodégradation, ils dégagent deux fois moins d’énergie qu’un tensioactif pétrochimique. Dommage, ils ne représentent que 2 à 3 % du marché global des lessives ! Des adjuvants tels que le citrate de sodium ou les zéolites, sortes d’argile, inoffensifs pour l’environnement. Des agents de blanchiment comme le percar-bonate de sodium, composé de sel, de calcaire et d’eau oxygénée. Des parfums extraits de plantes ou d’huiles essentielles pures, lavande ou agrumes, discrets, à la différence des parfums synthétiques tenaces. Des conservateurs naturels, comme l’alcool de betterave et des huiles essentielles. Dans certains produits, c’est tout simplement le pH alcalin ou acide qui conserve. À savoir : ces lessives donnent d’excellents résultats, même à basse température, aussi bien pour le blanc que pour la couleur. Si vous voulez augmenter leur performance au niveau du détachage, vous pouvez y ajouter du percarbonate pur. Les gestes éco-citoyens Trier le linge selon son degré de saleté, pour mieux doser la lessive. Ne pas surdoser le produit : bien lire les recommandations. Utiliser moins de produit lorsqu’il y a peu de linge ou s’il est peu sale. Mettre des balles de lavage dans le lave-linge, cela permet d’utiliser moins de lessive. Faire un trempage préalable pour mouiller les fibres et ôter en partie la saleté avant le lavage. Comment reconnaître une bonne lessive ? Il faut lire l’origine du tensioactif : végétal ou pétrochimique. S’il est végétal, pas de problème. S’il n’est pas indiqué, vous pouvez être sûr qu’il est pétrochimique. Une lessive douce ne contient pas de phosphates, perborate, formaldéhydes, éthers de glycols, ou enzymes génétiquement modifiés. Pour en être certain, le mieux est de l’acheter dans les magasins bio ou de produits naturels.

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