Savoir jeûner pour purifier votre corps

Cette pratique thérapeutique connaît un regain d'intérêt. Mais décider déjeuner, c'est d'abord préparer son esprit et son corps. Sans oublier un suivi sur le plan médical.

Pratiqué depuis longtemps dans toutes les religions, le jeûne a pour objectif la purification corporelle et spirituelle, ainsi que l'intensification de la relation avec Dieu. Certains chercheurs et médecins renouent aujourd'hui avec cette pratique thérapeutique à condition qu'elle soit bien encadrée, sous surveillance médicale.

Comme toute pratique efficace, le jeûne peut se révéler dangereux s'il est réalisé de manière isolée, sans connaissance, sans accompagnement médical et sans planification. Il ne s'agit pas de donner un mode d'emploi pour jeûner seul, mais plutôt d'expliquer ses bienfaits et éventuellement le pratiquer en groupe. Le jeûne recouvre trois dimensions : une dimension corporelle, qui induit un changement de métabolisme, une dimension psychique et spirituelle, qui offre une nouvelle perception du monde, enfin, une dimension de partage quand il est pratiqué en groupe

Que signifie jeûner ?

Le jeûne consiste à s'abstenir de tout aliment, à l'exception d'eau. Certes, on arrête de s'alimenter, mais ce jeûne n'est pas synonyme d'un manque de nourriture pour le corps. Il s'agit plutôt d'une reconversion de ses réserves. Une personne en surpoids de 1 m 70 et de 90 kg a des réserves pour 100 jours de jeûne : 25 kg de graisses combustibles par les cellules, 4 kg de protéines pour alimenter le cerveau et 1,25 kg de réserves de sucre. Une personne de 1 m 70 pour 70 kg aura, elle, des réserves pour 40 jours : 10 kg de graisses, 3 kg de protéines et 0,75 kg de sucre.

Y a-t-il des contre-indications pour jeûner ?

Il est souhaitable de s'abstenir si vous avaez : moins de 16/18 ans, Être enceinte. Souffrir de troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie... Être fatigué. Être affaibli physiquement (cancer, anémie, carence nutritionnelle, arythmie cardiaque...). Souffrir d'une maladie impliquant le foie ou les reins.

Quels bienfaits peut-on attendre ?

En dépit des résultats cliniques rapportant les bienfaits du jeûne, son application à des fins thérapeutiques demeure un sujet très controversé en France, alors qu'il est reconnu dans d'autres pays. De façon générale, on reconnaît au jeûne la faculté de purifier le corps de ses toxines, de régénérer les cellules et les fonctions perturbées par la suralimentation ou la malnutrition, de stimuler les défenses immunitaires. Enfin, d'être un moyen efficace pour prévenir certaines maladies chroniques, inflammatoires ou métaboliques.

D'après le Dr Wilhelmi de Toledo, le jeûne est particulièrement indiqué :

En cas de mode de vie à risque guidé par la sur-alimentation : obésité, excès de graisses dans le sang (hyper-lipidémie et hypercholestérolémie), hypertension, œdèmes, maladie des artères (artériosclérose, angine de poitrine), diabète gras ou dit de type II... En cas d'état d'épuisement général du corps ou burn out. En cas de maladies chroniques, de type articulaire (comme une polyarthrite rhumatoïde, arthrite), intestinale (colites, gastrites, constipation...) ou encore en cas de migraines, d'allergies, d'asthme ou d'infections à répétition (cystites, sinusites...).

Comment le planifier et l'organiser ?

La phase préparatoire. On ne décide pas de jeûner sans préparer son esprit et son corps. Il faut plutôt réduire progressivement sa ration alimentaire en commençant par le café, l'alcool et la viande, en privilégiant les aliments frais. La veille on peut consommer par exemple 1,5 kg de fruits, ou 150 g de riz accompagné matin et soir d'une compote de pommes et, à midi, de tomates pelées, ou encore 600 à 700 g de pommes de terre répartis sur trois repas accompagnés de 100 à 150 g de légumes. Pendant le jeûne, il est nécessaire de boire entre 1,5 et 2 litres d'eau ou de tisane par jour. « On peut aussi compléter avec 1/4 de litre de jus de fruits ou de bouillon de légumes et ajouter éventuellement deux à trois cuillerées à café par jour de miel », précise le Dr Wilhelmi de Toledo. Pendant cette période d'une à trois semaines, il faut des phases équilibrées de calme, de repos et d'activité physique. 11 est également conseillé de s'habiller chaudement, et de boire chaud, car la chaleur dégagée par la digestion n'est plus produite.

Comment se réalimenter après ?

« La réalimentation après un jeûne est une phase extrêmement importante qui dure trois à quatre jours. Elle permet progressivement de remettre le tube digestif en route et de redistribuer la circulation sanguine. Mangez lentement, mastiquez bien, afin de stimuler les sucs digestifs. Le premier repas à midi se compose d'une pomme ou d'une compote selon l'envie et le soir d'une soupe de pommes de terre », conclut le Dr Wilhelmi de Toledo. Le premier jour apporte 800 Kcal, le deuxième 1 000, le troisième 1 200, et le quatrième 1 600, sachant que dans les semaines et les mois suivant le jeûne, il faut être à l'écoute de son corps et réapprendre à entendre son sentiment de satiété.

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