ÉBÉNISTE leur univers peut être risqué

Publié le : 27 février 20174 mins de lecture

le métier des ébénistes peut être dangereux pour la santé. Visite guidée de l’atelier et précautions à prendre. Bien que naturel, le bois est un matériau susceptible de devenir nuisible mm pour la santé. Transformé en poussières, il peut induire des affections respiratoires et cutanées, parfois graves. Les poussières les plus grosses restent dans les cavités nasales et les sinus. Les plus petites s’infiltrent dans les alvéoles pulmonaires entraînant des lésions. Le temps d’exposition est un facteur aggravant.

La poussière de bois est classée cancérigène

Ces atteintes respiratoires peuvent débuter par une bronchite chronique ou un asthme et aboutir, dans le pire des cas, à un cancer des voies respiratoires supérieures, en particulier de l’arrière-nez.
Pas étonnant que les poussières de bois arrivent au 8e rang des produits cancérogènes les plus fréquents dans le monde professionnel. Et, bien que ces pathologies soient reconnues comme maladies professionnelles depuis 1991, des efforts restent à faire. Notamment chez l’artisan qui travaille seul, souvent peu conscient des risques qu’il encoure.
Depuis le 1er juillet 2005, la réglementation fixe à 1 mg/m3 le taux de poussières

Quatre conseils pratiques

« Capter les copeaux de bois à la source par des systèmes d’aspiration et de ventilation. N’oubliez pas d’y associer un masque antipoussière.
Nettoyer régulièrement les sols et les parois de l’atelier.
Pour prévenir l’eczéma de contact, lavez-vous les mains avec un savon surgras et appliquez régulièrement de la crème hydratante hypoallergénique (Cold Cream, Atodem…).
Se faire suivre régulièrement, même si l’on est à la retraite. Se renseigner auprès de son médecin traitant, de l’Assurance-maladie ou du médecin du travail quand on est en activité.

De forts risques d’incendie

Les ébénistes sont exposés au risque incendie à plus d’un titre. En effet, leur lieu de travail, l’atelier, regorge de sciures de bois et de produits (vernis, colles…) qui sont hautement inflammables. Quelques précautions indispensables : Établir des consignes incendie strictes. Ne pas fumer sur le lieu de travail. Il faut toujours penser à placer les silos de poussières à l’extérieur de l’atelier. Stocker les produits inflammables dans un local séparé et ventilé.

Que faire en cas de brûlure ?

Maintenir la partie douloureuse sous l’eau froide pendant 5 à 10 minutes. Si la brûlure dépasse la taille de la paume de la main, consultez d’urgence !
Homéo : appliquer de l’huile de millepertuis et faire un bandage. Renouveler le pansement toutes les 10 heures. Arnica montana 5 CH, 2 granules toutes les 10 minutes, puis espacer dès que la douleur commence à s’apaiser. Si des cloques se forment, compléter avec les granules de Rhus toxicodendron suivant le même protocole.

7 % d’accidents dus aux chutes

L’atelier parsemé de copeaux de bois est un grand classique chez l’ébéniste. Devenu glissant ou encombré, le sol est à l’origine de nombreuses chutes. Le plus souvent bénignes, celles-ci constituent malgré tout 7 % des accidents de travail. Deux facteurs à prendre en compte : « Consacrer un peu de temps au rangement évite la plupart des chutes (10 minutes par jour de remise en ordre, correspondent à cinq jours dans l’année). Prévoir des surfaces antidérapantes dans les zones à risques

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